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- Couvert, Couvert et raviolis au pâtisson chèvre, et noix
Article écrit et réalisé par Very Easy Kitchen
Encore une virée en Belgique, le week-end dernier. Certains vont finir par croire que je ne vais au restaurant que dans ce pays mais j’avoue aimer l’enthousiasme et la créativité des chefs belges. J’ai toujours eu une attirance pour la région flamande, la beauté de ses villes aux maisons étroites mais si confortables. Il faisait un temps splendide comme en France d’ailleurs, et le magnifique ciel bleu limpide mettait en valeur les briques, les pignons et les ferronneries des maisons.
Nous étions cette fois-ci en balade entre Bruxelles et Anvers, chez Couvert Couvert et la Pastorale (qui fera l’objet d’un poste spécial : gros coup de coeur pour la maison de Bart de Pooter).
Commençons par Couvert Couvert, tenu par deux alsaciens Laurent et Vincent Folmer, pâtissiers de formation installés depuis quelques années en Belgique. Solides parcours pour les deux notamment chez Marc Meneau, Fauchon, pâtissiers mais devenus aussi les chefs de cet ancien hangar à légumes transformé et fraîchement rénovée en une salle de restaurant minimaliste (très belles chaises japonaises en hêtre clair) mais très chaleureuse. Le temps permet que nous déjeunions en terrasse face à la prairie pour un déjeuner léger et équilibré. Le maître mot, choisir le meilleur produit qui ne sera pas forcément le produit du producteur le plus proche du restaurant, produit qui sera accompagné d’une belle sélection de vins à la carte.
Le pain maison est juste parfait : pain aux algues, pains aux olives noirs aussi doux qu’une brioche, pains aux grains, belle huile d’olive pour tremper son morceau de pain.
Nous avons choisi le menu à 40 euros (entrée plat dessert) histoire de se réserver pour La Pastorale où nous devions dîner le soir.
En entrée, maquereaux, betteraves, vinaigre figues et cassis, très esthétiques et photogéniques comme vous en vous en rendez compte. En revanche, les saveurs sont assez neutres et on aurait pu attendre plus de percussion avec une telle vinaigrette.
L’autre entrée, choisie par les allergiques aux maquereaux était un montage de tomates, de crevettes au basilic qui manquait aussi de percussion. Avec les entrées nous avons bu un Riesling Fronholz 2006, vin bio au nez d'agrume citronné très minéral.
Plat unique pour tous : un cabillaud cuit à la perfection qui s’effeuille gentiment avec des poireaux, des champignons, des noisettes et un jus léger au vin jaune. Quelques feuilles de verveine citronnelle frites viennent nuancer le plat. Le jus manque de concentration ce qui est dommage car il aurait pu être une révélation avec un poisson. Avec le poisson, un magnifique Saint-Joseph Blanc Le Lombard de chez Cuilleron, un vin magnifique.
Les frères se révèlent avec les plats sucrés qui sont leur domaine de prédilection.
Le dessert est parfait pour la saison : un pain de Gênes sur une compote de prunes servie avec une glace aux épices parfaitement équilibrée. Très très bon. Tout comme les mignardises : madeleines aux kumquats confits, mousse de chocolat au caramel salé et une excellente crème au citron et à la rose parfaite même pour moi qui n’aime pas cette saveur en cuisine.
Nous avons passé chez Couvert Couvert, un excellent moment de quiétude, alanguis par les 29°C degrés ce premier jour d’octobre, à discuter tranquillement avec Laurent ou Vincent (?), de ce plaisir de se retrouver au restaurant en Belgique, de cette audace que peuvent avoir les chefs, enthousiastes à l’idée de bousculer la cuisine sans attache ou forte tradition comme nous pouvons en avoir en France. C’est tellement agréable de pouvoir discuter avec un chef disponible et ouvert sur la cuisine de ses voisins comme Sang Hoon Degeimbre, Bart de Pooter ou Kobe Desramault plus à l’Ouest. Il nous avoue son admiration pour Frédéric Bau, directeur de l’école du grand chocolat Valrhona, certainement un des plus grands pâtissiers contemporains. Bref, ne faites pas l’impasse sur ce restaurant dans la région de Bruxelles.
Pour revenir à la cuisine, n’étant pas beaucoup chez moi, je n’ai pas le temps de cuisiner actuellement. Je n’ai pas pu me rendre à l’invitation de producteurs d’ïle de France au Petit restaurant dans la Prairie, lundi dernier dans le cadre de la Semaine du Goût, fatiguée par un A/R dans la journée à Strasbourg et une trachéite persistante.
J’ai préparé rapidement des raviolis aux pâtissons, chèvre et sauce au noix que je vous présente ici mais la recette reste largement perfectible.
Je devais utiliser un paquet de feuille de ravioles de chez Saint Jean, très pratiques pour préparer des raviolis.
Raviolis au pâtisson, chèvre et noix
Pour une vingtaine de gros raviolis
quelques feuilles de pâtes à ravioles
200 g de chair de pâtisson cuite à la vapeur
70 g de chèvre frais
10 g de fromage de chèvre sec et fort rapé
sel, poivre
noix de muscade rapée
50 g de cerneaux noix
1 demi gousse d’ail
20 cl de crème fraiche liquide
Pelez et épépinez votre pâtisson que vous couperez en gros cubes. Faites le cuire à la vapeur pendant 15 minutes (la pointe d’un couteau doit traverser un cube facilement). Réduisez la chair en purée, rajouter le chèvre frais pour l’onctuosité, le chèvre sec rapé pour le goût, salez et poivrez. Rajouter de la noix de muscade qui rajoutera un peu de peps à la chair un peu fade du pâtisson. Etalez une fine feuille de ravioles sur un plan légèrement fariné. Avec une petite cuillère, versez 4 boules de farce sur la pâte. Humectez les bords autour d’une boule avec de l’eau. Placez dessus une seconde feuille de raviole. Formez avec le doigt le contour du ravioli en faisant adhérer les deux feuilles de pâtes. Avec un emporte pièce coupez vos raviolis. Vérifiez qu’ils sont bien hermétiques en pressant le contour avec le doigt. Laissez les bien à plat dans un plat fariné avant de les cuire à l’eau bouillante pendant 3/4 minutes; Faites griller légèrement vos cerneaux de noix. Dans le bol du mixer, mixez les avec un peu de crème liquide, un trait d’huile de noix, une demi-gousse d’ail. Salez et poivrez. Servez les raviolis avec cette sauce très chaude.
Un mot pour finir Merci, M. Jobs