“Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson.”
Ernest Hemingway : Le vieil homme et la mer. Première phrase du livre.

Il y a 15 jours je vous parlais de Floride et notamment de Key West où Ernest Hemingway vécu. J’ai lu son livre ado et j’avais été profondément marquée par cette lutte entre un vieil homme et un poisson, cette leçon de vie, de ténacité et de respect dans la mer des Caraïbes.



Hemingway posant en 1940 avec un espadon - photo Archives de l'Etat de Floride

« Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, j'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson. »

Je n’ai pas relu ce livre depuis par peur d’être déçue et de finalement trouver l’histoire trop facile. L’espadon meurt, l’homme blessé s’en retourne vers son île mais les requins attirés par le sang du poisson, le dévorent malgré la lutte sans merci du vieillard pour le conserver entier, preuve de son combat aux yeux de plus jeunes.




Hier matin au marché j’ai vu de l’espadon. J’ai repensé à ce combat et je me suis dit que j’allais pour une fois en prendre. Plonger dans la mer chaude des Caraïbes et le cuisiner dans une vague d’amertume.



Espadon en croute de sésame, fenouil, endives, vinaigrette au Campari
Pour 2 personnes (recette inspirée de Donna Hay magazine Australie)
1 darne d’espadon
1 fenouil
1 endives
du persil plat ou du cerfeuil
de la menthe
1 cuillère à soupe de citron
2 cuillères à soupe de Campari
1 cuillère soupe rase de sucre en poudre
Sésame blanc
huile d’olive
fleur de sel
poivre du moulin

Préparez votre vinaigrette en mélangeant le jus de citron, avec le campari et le sucre. Quand le sucre est dissous rajoutez l’huile d’olive, la fleur de sel et le poivre.
Emincez finement le fenouil. Préparez quelques belles feuilles d’endives.
Préchauffez le four à 200°C. Préparez votre espadon en l’épongeant soigneusement. Mélanger un cuillère d’huile d’olive avec des grains de sésame blanc, un peu de sel et du poivre. Placez la darne dans un plat allant au four. Arrosez la du mélange sésame blanc et huile. Laissez le cuire une quinzaine de minutes avant d’allumer le grill pour griller la croute de sésame.

Présentez dans l’assiette une poignée de fenouil et d’endives, quelques pluches de cerfeuil et feuilles de menthe. Assaissonnez avec la vinaigrette au Campari. Rajoutez votre poisson croustillant.





L’amertume de l’endive et du Campari est contrée par la douceur du sucre et du sésame. Vraiment délicieux. Un plat qui annonce déjà l’été…
Et puis le Campari reste mon apéritif préféré avec le Martini Blanc.




J’ai toujours le compte-rendu de mon déjeuner au Grand-Véfour à publier mais en attendant, dîner chez Assaporare (savourer en italien) cette semaine, restaurant italien dans le 12ème.


Photo prise dans l'Express Style.



Les propriétaires, en avaient marre de "mal" manger italien sur Paris et ont décidé d’ouvrir leur propre restaurant mais à leur rythme (le midi et 2 soirs par semaine). Giuseppe Lo Casale cuisinier-architecte vous sert et vous conseille sur les vins italiens. Cuisine ouverte sur Bianca et un autre Giuseppe, aux fourneaux, la table d’hôtes trône au centre, et sert à préparer les entrées.

On y mange :


un rotolo de mozarella avec de la roquette et de la brésala, ou une burratina pugliese crémeuse qui coule dans l’assiette

Une pizzaiola mozzarella gratinée brûlante dans son plat.

On poursuit avec des linguine au pesto de pistaches avec des morceaux de pancetta


ou une campagna dentro e fuori avec ses artichauts (flan ricotta parmesan œuf) sans parler de la salsiccia alla provola.


Et pour finir : Cassata palermitana ou le mousseux de « François » clin d’œil à François Simon sans parler du gâteau à la noisette et crème de marron.



L’huile d’olive bio vient de Toscane, elle est délicieuse. Les olives de l’apéritif sont énormes et gouteuses juste tombées de l’arbre. Je vous le conseille vivement.

Entrée : entre 11 et 13 euros
Plats : entre 15 et 18 euros
Desserts : entre 6 et 8 euros
Pas de menu

Assaporare
7 rue St-Nicolas
75012 Paris
01-44-67-75-77


Vous pouvez lire aussi quelques mots sur Assaporare chez Let eat be

et merci encore Sylvie pour le livre sur les restaurants triple étoilés. De quoi réver encore plus.

Une photo de Titus mon chat qui désespère de voir apparaître des campagnols à croquer mais la neige pour le moment, les protège de ses griffes. On attend tous le printemps non ?

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