Archive for octobre 2011
Histoire de pommes et de myrtilles - Omnivore 100% Flandres
Article écrit et réalisé par Very Easy Kitchen
L’automne est propice aux gâteaux vous ne trouvez pas? en tout cas on a envie de confort et de réconfort quand les jours raccourcissent. J’ai donc voulu tester deux recettes.
La première recette ne s’avère pas vraiment réussie mais j’ai sauvé un peu les meubles et en clin d’oeil je l’ai renommée. La seconde est plutôt une réussite.
Commençons par le raté. Je voulais tester La fameuse Tarte Bouquet de roses d’Alain Passard. Rien de compliqué dans cette recette : de la pâte feuilletée et des pommes. Mais malheureusement pour moi, je n’ai pas choisi les bonnes pommes. J’ai pris des Royal Gala bien rouges mais elles se sont avérées cassantes et impossible de rouler des boutons de roses comme le recommande la recette. Au final, cela ressemble plus à une chiffonnade de pétales de roses. D’où son nom. Mais elle était très bonne quand même. Bien sûr je vais réitérer dans les prochaines semaines et je vous présenterai la recette à ce moment là. Pour les impatients vous trouverez facilement la recette sur le net.
La seconde recette vient de Réquia et elle est parfaite.
Je l’ai faite dans un grand moule à charnière (30 cm) qui permet de servir jusqu’à 12 personnes. J’ai conservé quasiment les mêmes quantités que Réquia. Vue de haut on dirait une lune. La bonne idée dans ce gâteau est la couche de pommes sur son dessus qui empêchent les myrtilles de s'enfoncer dans le gâteau. A la découpe c'est très joli.
Gâteau streusel aux myrtilles et aux pommes
- 300 g de farine à levure incorporée
- 200 g de sucre blond de canne
- 120 g de beurre mou
- 2 gros oeufs
- 20 ml de lait entier
- 1 grosse pincée de sel
- 2 pommes Royal gala
- 3 poignées de myrtilles décongelées et égouttées
Pour le streusel
- 70 g de farine
- 40 g de beurre
- 80 g de sucre blond de canne
- 1 paquet de sucre vanillé
Préparez votre streusel en mélangeant du bout des doigts le beurre mou et la farine. Rajoutez le sucre. Vous devez obtenir une pâte sableuse et très friable que vous placerez au frais. Préchauffez votre four à 170/180°C, chaleur tournante. Fouettez le beurre très mou avec le sucre et blanchissez le au batteur. Ajoutez les oeufs entier et mélangez bien la pâte. Rajoutez la farine en plusieurs fois ainsi que le sel. Ajoutez au four et à mesure le lait. La pâte doit être fluide et homogène. Beurrez et farinez un moule à charnière.Versez la pâte. Coupez vos deux pommes en fines lamelles. Recouvrez la pâte à gâteau de ces lamelles. on ne doit plus voir la pâte. Ces lamelles de pommes font empêcher les myrtilles de plonger au fond du gâteau. Recouvrez des myrtilles bien égouttées. Avec les doigts émiettez le streusel sur le gâteau. Placez votre gâteau au four pour 40/45 minutes environ en fonction de votre four. Je l’ai laissé refroidir au four porte entrouverte. Il se mange à température ambiante.
Excellent dîner 100% Flandres que celui proposé par Omnivore au 104 le 17 octobre dernier en compagnie de Julien Burlat (restaurant Dôme, à Anvers) et de Davy Schellemans (restaurant Véranda à Berchem- lire l'article de Food Intelligence en lien)
Davy Schellemans ancien 2nd de chez Kobe Desramault (In de Wulf) a ouvert à Anvers un bistro gastro. On retrouve typiquement les caractères de cette cuisine flamande dans ses assiettes un peu roots, nature et paysagères. On est très proche de l’univers de Kobe que j’adore. Des associations fortes qui émoustillent les papilles. On est parfois à la limite du brûlé qui devient une saveur complémentaire.
Malheureusement peu d’explications sur le menu dégusté mais il semble que l’assiette de chou chinois, crème citron, pickles d’oignons et herbes fraîches puisse être de Julien, remarquable plat fin et savant soigneusement agencé autour d’un brocoli chinois cuit à la vapeur, accompagné d’un assaisonnement puissant au citron et nuancé par la finesse des herbes et fleurs fraiches. On peut aussi sentir dans l’assiette de canard bain de sang, une touche précieuse d’hibiscus et de coing, éventuelle signature de Julien Burlat.
En revanche l’anguille au soja, cerfeuil tubéreux, sabayon et crumble d’encre semble être de la signature de Davy, dans sa cuisson et son dressage. Qu’est-ce que c’est bon. De la même manière, le dessert tout en aspérités, mélange de sésame noir dans une génoise aérienne, de glace au chocolat blanc et d’une mousse au citron vert aux fortes notes de lait. Le lait caillé, signature d’un Kobe que l’on retrouve dans ce dessert.
Bref, un excellent repas accompagné d’un Saint-Péray Les Pins 2008 de chez Gripa et d’un Irouléguy Arretxea 2008, pour 45 euros avec les vins. Et une bonne excuse pour une nouvelle virée à Anvers au printemps prochain.
Poire au chocolat, crumble aux noisettes - Fetish Azur
Article écrit et réalisé par Very Easy Kitchen
Amoureux du chocolat aux noisettes et de la poire confite, foncez vers cette recette. Ne prenez pas des poires trop grosses (maximum 6/7 cm de longueur), mûres mais fermes.
La liqueur aux noisettes Frangelico est utilisée dans la recette originale (Delicious). Elaborée avec la célèbre noisette du Piemont, elle est obtenue par distillation des noisettes dans l'alcool. Le mélange est ensuite infusée avec du cacao, du café grillé, de la vanille de la rhubarbe, fleur d'oranger... N'en ayant pas trouvée, et n'ayant pas vraiment le temps d'en chercher, j'ai mis de la liqueur de noix. Afin de respecter l’association poire, chocolat, noisette, n'aromatisez pas une liqueur type Cointreau, Grand-Marnier qui dénaturerait la recette.
Poire gourmande au chocolat, crumble aux noisettes
Pour 6 personnes
6 petites poires
Le sirop :
1 litre d’eau,
250 g de sucre en poudre,
zestes de 2 oranges,
1 gousse de vanille ouverte,
1 bâton de cannelle,
1/2 jus de citron,
3 clous de girofle
La crème pâtissière au chocolat :
30 cl de lait entier,
30 cl de crème liquide,
3 jaunes d’oeuf,
50 g de sucre en poudre,
1 cuillère à soupe de maïzena,
200 g de chocolat noir,
1 bouchon de liqueur de noisettes Frangelico,
Le crumble aux noisettes :
30g de farine,
70g de flocons d’avoine pour porridge,
40 g de sucre muscovado,
50 g de beurre doux en cubes,
40g de noisettes grillées en morceaux,
15 g d’amandes effilées,
1 cuillère de golden syrup ou miel léger si vous n’en avez pas.
Préparez votre crumble. Vous pouvez le faire à l’avance et le conserver dans une boite à l’abri de l’humidité. Préchauffez votre four à 180°C. Mélangez avec les doigts, le beurre, la farine, les flocons d’avoine, le sucre et le golden syrup. Incorporez ensuite, les noisettes et les amandes grillées. Vous devez obtenir des gros morceaux de pâte que vous placerez dans un moule passant au four. Faites cuire pour 15 minutes environ. Surveillez la cuisson afin d’éviter que le mélange ne brûle. Laissez refroidir et cassez les plus gros morceaux. Placez dans une boite après complet refroidissement.
Préparez le sirop en mélangeant tous les ingrédients avec l’eau. placez sur le feu à chaleur moyenne. Coupez la base de vos poires pour qu’elles tiennent droites. Pelez-les en gardant bien leur petite queue. Essayez de les évider légèrement sans les abîmer. Placez-les dans le sirop et faites-les confire doucement pendant 20 minutes environ. Elles doivent être fondantes. Gardez-les légèrement tièdes.
La crème pâtissière se prépare de façon très classique. Faites chauffer dans une casserole à fond épais, la crème et le lait. Attention le mélange ne doit pas bouillir. Pendant ce temps, mélangez les oeufs, le sucre et la maïzena. Rajoutez le chocolat que vous aurez fait fondre. Quand le lait et la crème sont chauds, versez quelques cuillères dans le mélange oeuf/chocolat pour le détendre un peu. Versez ce mélange dans le lait chaud et faites cuire à feu très doux quelques minutes jusqu’à ce que la crème nappe la cuillère. Rajoutez au dernier moment la liqueur. Mélangez bien.
Si vous comptez la service froide, couvrez la crème au contact avec un film alimentaire afin qu’il ne se forme pas de peau. Vous avez ensuite trois solutions pour le service : tiède ou froid selon votre choix. Crème et poire tièdes, crème froide, poire tiède, ou crème et poires à température ambiante.
Nouveau Fetish : Azur chez Pierre Hermé qui associe un chocolat noir Manjari à 64 % de cacao et le Yuzu dont la saveur rappelle la mandarine avec une pointe de citron vert. Rencontre de l’acidité et l’amertume teintée par la rondeur du chocolat. Une pointe de sel exacerbe la rencontre. Jusqu’au 13 novembre en boutique ou en ligne.
Mention spéciale pour l’éclair et le gâteau Azur avec son sablé sans farine et sa feuille de chocolat, le millefeuilles était décevant car trop riche selon moi.
Si vous aimez les beaux paysages islandais, jetez un coup d'oeil au clip de Washed Out, Amor Fati. Je ne peux que vous conseiller son album qui tourne en boucle à la maison. Et d'aller visiter ce merveilleux pays.
Couvert, Couvert et raviolis au pâtisson chèvre, et noix
Article écrit et réalisé par Very Easy Kitchen
Encore une virée en Belgique, le week-end dernier. Certains vont finir par croire que je ne vais au restaurant que dans ce pays mais j’avoue aimer l’enthousiasme et la créativité des chefs belges. J’ai toujours eu une attirance pour la région flamande, la beauté de ses villes aux maisons étroites mais si confortables. Il faisait un temps splendide comme en France d’ailleurs, et le magnifique ciel bleu limpide mettait en valeur les briques, les pignons et les ferronneries des maisons.
Nous étions cette fois-ci en balade entre Bruxelles et Anvers, chez Couvert Couvert et la Pastorale (qui fera l’objet d’un poste spécial : gros coup de coeur pour la maison de Bart de Pooter).
Commençons par Couvert Couvert, tenu par deux alsaciens Laurent et Vincent Folmer, pâtissiers de formation installés depuis quelques années en Belgique. Solides parcours pour les deux notamment chez Marc Meneau, Fauchon, pâtissiers mais devenus aussi les chefs de cet ancien hangar à légumes transformé et fraîchement rénovée en une salle de restaurant minimaliste (très belles chaises japonaises en hêtre clair) mais très chaleureuse. Le temps permet que nous déjeunions en terrasse face à la prairie pour un déjeuner léger et équilibré. Le maître mot, choisir le meilleur produit qui ne sera pas forcément le produit du producteur le plus proche du restaurant, produit qui sera accompagné d’une belle sélection de vins à la carte.
Le pain maison est juste parfait : pain aux algues, pains aux olives noirs aussi doux qu’une brioche, pains aux grains, belle huile d’olive pour tremper son morceau de pain.
Nous avons choisi le menu à 40 euros (entrée plat dessert) histoire de se réserver pour La Pastorale où nous devions dîner le soir.
En entrée, maquereaux, betteraves, vinaigre figues et cassis, très esthétiques et photogéniques comme vous en vous en rendez compte. En revanche, les saveurs sont assez neutres et on aurait pu attendre plus de percussion avec une telle vinaigrette.
L’autre entrée, choisie par les allergiques aux maquereaux était un montage de tomates, de crevettes au basilic qui manquait aussi de percussion. Avec les entrées nous avons bu un Riesling Fronholz 2006, vin bio au nez d'agrume citronné très minéral.
Plat unique pour tous : un cabillaud cuit à la perfection qui s’effeuille gentiment avec des poireaux, des champignons, des noisettes et un jus léger au vin jaune. Quelques feuilles de verveine citronnelle frites viennent nuancer le plat. Le jus manque de concentration ce qui est dommage car il aurait pu être une révélation avec un poisson. Avec le poisson, un magnifique Saint-Joseph Blanc Le Lombard de chez Cuilleron, un vin magnifique.
Les frères se révèlent avec les plats sucrés qui sont leur domaine de prédilection.
Le dessert est parfait pour la saison : un pain de Gênes sur une compote de prunes servie avec une glace aux épices parfaitement équilibrée. Très très bon. Tout comme les mignardises : madeleines aux kumquats confits, mousse de chocolat au caramel salé et une excellente crème au citron et à la rose parfaite même pour moi qui n’aime pas cette saveur en cuisine.
Nous avons passé chez Couvert Couvert, un excellent moment de quiétude, alanguis par les 29°C degrés ce premier jour d’octobre, à discuter tranquillement avec Laurent ou Vincent (?), de ce plaisir de se retrouver au restaurant en Belgique, de cette audace que peuvent avoir les chefs, enthousiastes à l’idée de bousculer la cuisine sans attache ou forte tradition comme nous pouvons en avoir en France. C’est tellement agréable de pouvoir discuter avec un chef disponible et ouvert sur la cuisine de ses voisins comme Sang Hoon Degeimbre, Bart de Pooter ou Kobe Desramault plus à l’Ouest. Il nous avoue son admiration pour Frédéric Bau, directeur de l’école du grand chocolat Valrhona, certainement un des plus grands pâtissiers contemporains. Bref, ne faites pas l’impasse sur ce restaurant dans la région de Bruxelles.
Pour revenir à la cuisine, n’étant pas beaucoup chez moi, je n’ai pas le temps de cuisiner actuellement. Je n’ai pas pu me rendre à l’invitation de producteurs d’ïle de France au Petit restaurant dans la Prairie, lundi dernier dans le cadre de la Semaine du Goût, fatiguée par un A/R dans la journée à Strasbourg et une trachéite persistante.
J’ai préparé rapidement des raviolis aux pâtissons, chèvre et sauce au noix que je vous présente ici mais la recette reste largement perfectible.
Je devais utiliser un paquet de feuille de ravioles de chez Saint Jean, très pratiques pour préparer des raviolis.
Raviolis au pâtisson, chèvre et noix
Pour une vingtaine de gros raviolis
quelques feuilles de pâtes à ravioles
200 g de chair de pâtisson cuite à la vapeur
70 g de chèvre frais
10 g de fromage de chèvre sec et fort rapé
sel, poivre
noix de muscade rapée
50 g de cerneaux noix
1 demi gousse d’ail
20 cl de crème fraiche liquide
Pelez et épépinez votre pâtisson que vous couperez en gros cubes. Faites le cuire à la vapeur pendant 15 minutes (la pointe d’un couteau doit traverser un cube facilement). Réduisez la chair en purée, rajouter le chèvre frais pour l’onctuosité, le chèvre sec rapé pour le goût, salez et poivrez. Rajouter de la noix de muscade qui rajoutera un peu de peps à la chair un peu fade du pâtisson. Etalez une fine feuille de ravioles sur un plan légèrement fariné. Avec une petite cuillère, versez 4 boules de farce sur la pâte. Humectez les bords autour d’une boule avec de l’eau. Placez dessus une seconde feuille de raviole. Formez avec le doigt le contour du ravioli en faisant adhérer les deux feuilles de pâtes. Avec un emporte pièce coupez vos raviolis. Vérifiez qu’ils sont bien hermétiques en pressant le contour avec le doigt. Laissez les bien à plat dans un plat fariné avant de les cuire à l’eau bouillante pendant 3/4 minutes; Faites griller légèrement vos cerneaux de noix. Dans le bol du mixer, mixez les avec un peu de crème liquide, un trait d’huile de noix, une demi-gousse d’ail. Salez et poivrez. Servez les raviolis avec cette sauce très chaude.
Un mot pour finir Merci, M. Jobs