Archive for juillet 2012
Soupe de pastèque à la thaïe et playlist des JO
Ecrit et réalisé par Very Easy Kitchen
La pastèque est un fruit merveilleux. Elle est très désaltérante et peu calorique, riche en antioxydants elle a donc tout pour plaire toute l’année. On a tendance à n’en manger que l’été mais c’est dommage que l’on ne puisse pas la consommer toute l’année.
J’aime bien l’utiliser en entrée coupée en cubes avec de la féta. C’est un accord parfait la fraicheur de la pastèque se mariant idéalement avec le sel de la féta.
En soupe froide, elle me plait beaucoup aussi. Bien froide avec du gingembre, de la citronnelle et une pointe de piment, cette variante un peu thaïe peut se consommer tout au long de la journée. Et même surprendre vos invités à l’apéro. A servir avec de la mélisse, feuille de citronnelle ou basilic thaïe. J'imagine aussi avec de la menthe mais je ne suis pas très fan de cette plante.
Soupe froide de pastèque à la thaïe.
Version sans cuisson
pour 2 grands verres
500g de pastèque
2 cm de gingembre frais
Feuilles de citronnelles, mélisse ou basilic thaïe (que vous pouvez trouver en épicerie asiatique)
1 jus de citron vert
1 pointe de couteau de piment rouge épépiné (optionnel)
Coupez la pastèque en dés que vous mettrez dans le bol d’un blender. Rajoutez le jus de citron vert, le gingembre frais, que vous aurez rapé finement, quelques feuilles de citronnelle et le piment. Mixez le tout et placer dans un pichet. Mettez au froid. Avant de servir remuez la soupe froide et versez la dans des verres avec ou sans glaçons. Décorez avec les feuilles de citronnelle ou de basilic thaïe.
Version cuite
pour deux grand verres
500 g de pastèque
1 échalote
1 tige de citronnelle
2 cm de gingembre frais
1 pointe de piment rouge épéniné (optionnel)
feuilles de citronnelle ou basilic thaïe
Coupez finement l’échalote et la tige de citronnelle en enlevant la feuille dure. Râpez le gingembre frais. Dans une poêle faites revenir l’échalote, le gingembre, la citronnelle et le piment dans une cuillère à soupe d’huile d’olive, pendant deux minutes.
Coupez votre pastèque en cubes. Dans le bol du blender (ou au mixeur plongeur), mettez la pastèque et le contenu de la poêle. Mixez finement. Vous pouvez si vous le souhaitez filtrer la soupe avant de servir bien frais avec ou sans glaçon.
Sinon, je ne sais pas pour vous mais j’ai adoré la cérémonie d’ouverture des JO.
Elle était à l’image des anglais, réaliste, colorée et drôle, et juste pour la musique, elle méritait un grand chapeau avec la mise en avant des chouchous de Danny Boyle : Underworld (BO de Transpotting entre autre), Fuck Buttons ou encore le chanteur des Two Door Cinema Club sur un morceau exclusif juste avant l’allumage de la flamme. Et puis finir par un Beatles... Beckham trop classe et heureux sur son bateau (musique de David Holmes) et Daniel Craig en serviteur de sa majesté : ENORME.
Bref ma cérémonie préférée juste après celle d’Albertville (chauvinisme et Découflé obligent) mais certainement l'allumage de flamme le plus magique.
La playlist des JO, c'est ici.
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Tarte aux pêches, biscuit d'été et dragées selon Kluger
Je ne suis pas très présente sur mon blog actuellement mais je vais essayer de retrouver un rythme de publication plus régulier. Je ne trouvais pas de recettes inspirantes mais l’envie revient. Je ne sais pas comment font certains pour publier tous les jours ou deux jours sauf à être professionnel de la cuisine ou journaliste, mais avec un travail c’est beaucoup plus dur de se motiver à cuisiner autre chose qu’une salade ou une soupe le soir. En tout cas pour moi c’est difficile et je suis plus adepte du dîner vite expédié ou à l’extérieur que d’une longue préparation en cuisine.
Souvent les tartes me sauvent pour le repas du soir. Préparées le week-end et congelées en parts, elle se réchauffent facilement au four (et pas au micro-ondes). Ma bible : celles de l’Atelier Tartes de Catherine Kluger, près de 100 recettes salées et sucrées. Elle a une boutique et on peut aussi commander à distance mais le must reste le livre.
Carotte +citron confit + coriandre ou asperges+ zestes d’orange + cerfeuil ou encore cresson+ cheddar+ bacon, crème de poivron grillé + chèvre frais. Les tartes sucrées sont très gourmandes: passion + meringue coco/noisette ou caramel + brisures de daim, rhubarbe + riz au lait. Une mine d’idées mais il faut parfois ajuster les temps de cuisson ou les quantités.
Ce week-end j’avais envie d’une tarte aux pêches et j’ai testé sa tarte aux pêches, biscuit d’été et dragées.
La pâte à tarte sucrée est à conserver. Elle est parfaite. Tous les fonds de tarte sont précuits avant d’être garnis pour cuisson finale.
Tarte aux pêches, biscuits d’été et dragées.
Pour une tarte de 21 cm
La pâte
200g de farine fluide fine
25g de poudre d’amande
80g de sucre glace
120g de beurre très froid
1 pincée de sel
1 oeuf
La garniture
de 4 à 6 pêches selon la grosseur
20 g de farine
20 g de poudre d’amandes
1/2 paquet de levure ou 1 petite cuillère à thé de baking powder
1 oeuf
50g de sucre en poudre
3 cl de crème fraiche
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
Mélangez le sel, la poudre d’amande, le sucre glace à la farine. Rajouter le beurre froid coupé en morceaux et mélangez du bout des doigts sans trop chauffer le mélange qui doit devenir sableux. Rajoutez l’oeuf battu et amalgamez en boule. La pâte est friable. Filmez la au contact et placez la au réfrigérateur pour une heure.
Vous pouvez la préparer à l’avance.
Au bout d’une heure, farinez un plan de travail ou un papier cuisson (ce qui est plus facile ensuite pour la cuire). Etalez la pâte avec un rouleau à patisserie et garnissez un moule à tarte ou un cercle. Les bords doivent être assez hauts (au moins 3 bons centimètres). Piquez-la et remettez le moule au frais pour 30 minutes. Préchauffez le four à 160°C. Faites précuire votre pâte 20 minutes. Au bout de 20 minutes, sortez la pour la faire refroidir.
Pendant ce temps, ébouillantez une minute les pêches pour les peler plus facilement et coupez les en quartiers. Mélangez farine, levure, poudre d’amandes. Battez l’oeuf avec le sucre, rajouter le mélange sec, et ensuite l’huile et la crème. Mélangez bien cette crème. Concassez les dragées.
Placez vos pêches sur la tarte, couvrez avec la pâte à biscuits et les brisures de dragées et remettez au four à 160°C pour 25 minutes. Servez la tarte tiède ou froide.
Reprenons aussi des forces musicales, plein d’albums que j’aime bien tournent en boucle, Clock Opera, avec le superbe Belongings.
ou le dernier Grasscut
Pieces (Radio mix)
Enjoy.
My armenia et un taboulé d'herbes comme au Cilicia
Ecrit et réalisé par Very Easy Kitchen
Monastère de Tatev
Déclarations internationales et loi française sur la reconnaissance du génocide arménien
L’Arménie est donc passionnante car elle mêle un héritage médiéval important en étant au carrefour de la Perse et de la Méditerranée. On peut aussi bien visiter des monastères antérieurs à nos église romanes que des restes de caravansérails rappelant qu’elle se trouvait sur l’une des routes de la Soie, ou se contenter de regarder les montagnes de cette petite "suisse" caucasienne.
Cimetière de Noradous dont les plus anciennes pierres khatchkars datent de l'an 800.
Observatoire de Zorats Karer, datant du megalithique (équivalent à Carnac ou Stonehenge)
Faisant partie du Caucase, de hautes montagnes dont le Mont Ararat (5 137 m) symbole biblique et nationaliste des arméniens, paradoxalement situé en terre turque (que l’on appelle Arménie historique), elle est un pays de volcans et de terribles tremblements de terre. Si l’on considère que la rivière Araxe délimitant la Turquie et l’Arménie est la frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie, alors Ararat serait le plus haut sommet d’Europe, devant le Mont-Blanc. Les iraniens voisins qui viennent nombreux faire du tourisme en Arménie, la considèrent comme une petite Europe.
Lac Sevan, 1/5 de la superficie du pays, 15°C au mois d'août car il est à 2000 m d'altitude mais poumon vert pour les arméniens.
Mais pour nous Européens de l’Ouest nous voyons aussi malheureusement les douloureux restes des soviets : usines à l’abandon, HLM vétustes, tuyaux de gaz apparents, antiques Lada et Volga cotoyant des 4x4 luxueux, personnes âgées démunies, voiries défoncées par le gel, jardins publics figés dans un autre temps... partout ce même constat de délaissement dans les pays satellites que j’ai pu visiter en Asie Centrale.
Fort d'Amber, Eglise Sainte Mère de Dieu, à 2000 m d'altitude au milieu des alpages
Mais l’Arménie est surtout un pays de cocagne, un pays de vergers d’où proviennent nos cerisiers et autres abricotiers que l’on appelait Prune d’Arménie. Le mythe de l’Arche de Noé échouée sur le mont Ararat (de nombreuses enquêtes passionnantes sont à lire sur ce sujet) est toujours vivace et le jardin où la vie aurait reprise, se trouve à ses pieds en Arménie.
Mont Ararat caché dans les brumes d'un orage, seul le petit Ararat à gauche est visible
Le pays croule littéralement sous les arbres fruitiers, les grenadiers (fruit symbole de l'Arménie mais qui murit en septembre) les noyers et églantiers et les marchés regorgent de fruits plus beaux les uns des autres : fruits rouges, muriers, fraises des bois, prunes, pommes, cerises, griottes, pêches et abricots en juin. Toute l’agriculture est bio, les hivers très rudes détruisant toute vermine. Les fruits sont transformés en fruits secs ou confits sublimes comme dans toute l'Asie Centrale.
Les montagnes sont couvertes de fleurs et les abeilles sont reines. On y déguste donc une cuisine fraîche, influencée par la Perse et la Méditerranée: tous les plats sont présentés en même temps sur la table : salade de tomates et concombres, tabuleh, muttaball (caviar d’aubergine), houmous, dolmas (feuilles de vignes ou de chou farcies), brochettes de viandes et pommes de terre (Khorovadz), etc. Et toujours des herbes fraiches, du yaourt, de la crème double ou de la crème aigre, divers fromages proches de la féta. On mange aussi des céréales comme le boulghour, le sarrasin et le riz pilaf servi avec des fruits secs à la mode persanne. Ou des mantis, sortes de raviolis que l’on avait découvert en Ouzbekistan.
Bien sûr au marché d'Erevan vous trouverez toutes les épices de l'Orient.
J'aime l'ironie de cette photo: la machine à moudre le café s'appelle Georges...
Les hivers sont durs et la soupe khashlama, mélange de pomme de terre et boeuf, parfumée avec de l’aneth est un vrai réconfort (nous y avons gouté par 35°C).
Le pain arménien Lavash accompagne tous les plats. Je l’ai trouvé délicieux sortant du four, un peu moins bon après plusieurs jours (il se conserve deux mois si les fines feuilles de pain sont régulièrement humectées avec de l’eau). Les arméniens aiment aussi la viande séchée et les saucissons de boeufs secs et parfumés.
L’eau du robinet est potable mais sinon bière et vin arméniens méritent d’être essayés même si les standards vinicoles ne sont pas encore les nôtres. Nous avons gouté à la truite Ichkhan du lac Sevan et aussi à de l’esturgeon grillé terriblement fondant. Enfin les délicieuses pizzas arméniennes Lahmajoun sont inévitables pour un repas sur le pouce, arrosées de tan, boisson d’origine persane à base de yaourt liquéfié et parfois gazeux.
A moins que vous ne préfériez la vodka, héritage russe, même si les arméniens semblent beaucoup plus sages avec l’alcool que les russes. Tout le pays est d’ailleurs très calme. Les arméniens sont chaleureux, paisibles et aimables, un brin indolents sous la chaleur écrasante du mois de juin. Erevan est l’une des villes les plus sûres au monde et les terrasses sont pleines à la mode espagnole.
Petit déjeuner à Goris
Le fromage, omniprésent sur toutes les tables arméniennes.
Pour le dessert, ce sont souvent les délicieux fruits qui sont proposés mais baklavas et brioche à la pâte de noix nous ont aussi été servis. Les confitures sont très présentes notamment la confiture de rose ou de grenade. Les arméniens sont plutôt sveltes car ils consomment beaucoup de légumes et fruits. McDo, Starbucks, KFC ne se sont pas encore implantés en Arménie... Mais les yeux des arméniennes sont fixées vers l'idole américaine : Kim Kardashian, même si l'on reconnait sa vulgarité bling bling, elle est un modèle de beauté pour les filles d'Erevan.
Nous avons mangé de délicieux taboulés tous différents les uns des autres mais notre coup de coeur a été pour celui du restaurant Le Cilicia. Un taboulé d’herbes frais et citronné, délicieux avec des brochettes dont j’ai librement imaginé la recette.
Taboulé d’herbes comme au Cilicia
pour 4 personnes
1 bouquet de persil plat
1 bouquet de coriandre
1 bouquet de menthe
2 gros citrons jaunes
1 cuillère à thé de sumac
2 petits concombres avec peu de pépins
2 tiges d’oignons frais
150 g de boulghour
300 g d’eau chaude
2 tomates bien mûres
sel et poivre
huile d’olive ou huile d’arachide
Rincez le boulghour à l’eau froide. Placez le dans un saladier et versez de l’eau chaude afin de le couvrir d’environ 1 bon centimètre. Ajoutez 1jus de citron. Laissez le gonfler pendant 1h30, le grain doit rester ferme. Attention le grain de boulghour ne doit pas cuire.
Equeutez les herbes, et hachez les. Placez les dans un saladier. Hachez la moitié de la menthe et versez la dans le saladier avec les tiges d’oignons finement émincées.
Coupez le concombre en petits cubes. Coupez la tomate en petits cubes et ne conservant que la partie ferme et sans pépin. Mélangez concombre et tomates aux herbes. Assaisonnez avec peu de sel, poivre, le jus du second citron et 4 cuillères d’huile d’olive.
Une fois que le boulghour a absorbé l’eau, essorez le avec les mains afin de le rendre le plus sec possible. Mélangez le aux herbes. Saupoudrez de sumac et servez bien frais (le sumac légèrement citronné apporte un côté piquant pétillant très agréable).
Je ne sais pas si je vous ai donné envie de visiter ce pays mais si un jour vous êtes invités à dîner chez des arméniens, vous comprendrez un peu plus leur culture et leur histoire.
Un grand merci aussi à Tigran et à Astghik, qui nous ont guidés à travers leur pays.
Manger Arménien à Paris : La Cantine de la Maison de la culture arménienne - Elle se cache au fond d'une jolie cour du IXe mais il n'y a pas besoin de sésame pour venir y déjeuner. L'accueil est chaleureux, la cuisine familiale, les tables occupées par des habitués - souvent membres d'associations arméniennes - qui s'y retrouvent. Plat du jour (aubergines farcies ou brochettes de poulet, 8 €), petit croissant fourré en dessert, c'est bon enfant et plein de gentillesse, dans un cadre de salle à manger vieillotte, aménagée en réfectoire pour grands. 17, rue Bleue, IXe.Tél. : 01 48 24 63 89 (le Figaro).