Archive for novembre 2010
Nomiya, table d'hôtes éphémère et un peu de fricotage
Ce restaurant éphémère perché au dessus du Palais de Tokyo aura une durée de vie d'une année. De ce belvédère on peut admirer une des plus belles vues sur Paris et la Tour Eiffel. Effet waouh garanti. Cette table d'hôtes plutôt que restaurant peut accueillir 12 personnes au maximum.
Privatisée par des amis, Gilles Stassart nous a concocté un menu de saison. Gilles Stassart venu aux cuisines en 2005 est un spécialiste de la confrontation entre les arts plastiques et l'alimentation.
Le voici interviewé lors de l'ouverture de Nomiya
Le "Nomiya", un restaurant dans le ciel de Paris from Ulysse, la culture du voyage on Vimeo.
Pour commencer un velouté de courge Butternut, coquilles Saint-Jacques, émulsion de bisque de homard et huile de homard. Bon mais manque de contraste et d'assaisonnement. Sauvé par les feuilles de shiso.
Ensuite une tuile fine de pain grillé au piment d'espelette, foie gras et figue rôtis. Excellente composition très équilibrée notamment la tuile de pain excellente mais un microscopique morceau de foie gras.
En plat principal, un agneau des Pyrénées purée de panais, millefeuilles de carottes et sommités de choux romanesco au thym. Pas transcendental même si les produits sont bons.
Pré-dessert : sorbet pomme absinthe que j'ai personnellement beaucoup apprécié
et en dessert une endive confite à l'orange avec une glace café, une mousse chocolat gingembre et un sablé gingembre.
Bon mais là aussi pas très surprenant. Saumur (Petit Saint-Vincent Nobile 2009 Dominique Joseph) et Morgon (Côte du Py 2007) pour les vins.
Bref, la vue époustouflante sauve un peu les assiettes. C'est bon mais pas aussi contemporain que je m'y attendais connaissant le parcours du chef et le lieu, le Palais de Tokyo. De plus nous n'avons pas eu d'amuses bouches avec le Champagne ou de mignardises avec le café... un peu brut de décoffrage comme le lieu qui l'accueille.
Plus dans l'air du temps, le nouveau magazine pour Epicurien urbain Fricote. Ne cherchez pas dans ce magazine une liste des recettes. Vous en trouverez peu mais en revanche vous allez découvrir les nouvelles tendances en cuisine, alimentation, design, sorties, restos et tous les bons plans pour les urbains. Maquette très sympa (j'aime beaucoup la couverture), très axé sur les graphismes, impossible de rater les endroits les plus cools de Paris et même overseas... Le meilleur kebab du monde contre une interview de Joel Thiebault ou un William Ledeuil rencontre Booba. Première lecture agréable... le N°2 sera attendu.
Petits farcis sucrés et croquants "esprit crumble" d'Alain Passard
J’aime feuilleter les livres de cuisine, j’en achète peu mais pour tout vous dire l'achat de celui-ci était une évidence. Un livre de cuisine d’un grand chef sans photo mais uniquement illustré de collages, qui d’une manière très religieuse (car ces collages évoquent souvent des vitraux) rendent hommage aux légumes, je ne pouvais qu'adhérer.
Ce livre est d’Alain Passard qui tout au long des 108 pages et 48 recettes, présente son amour des légumes mais aussi des fruits, d’une manière très poétique avec de très beaux textes et des collages réalisés par lui-même.
Parfois la recette a inspiré le collage mais l’inverse s’est produit, le mélange des couleurs boostant l’imagination du chef.
Ananas à l’huile d’olive, miel et citron vert
Haricots verts, pêche blanche et amandes fraiches
Reines-Claude au beurre salé et l’orange
Betterave rouge à la lavande et mûres à la fourchette.
Des merveilles à chaque page.
J’ai tout de suite craqué pour la dernière recette du livre. Des petits farcis sucrés et croquants «esprit crumble». Peu d’ingrédients, et tous faciles à trouver, 15 minutes de préparation et 30 minutes de cuisson.
J’avais déjà adoré la tomate aux 12 saveurs du même chef et l’esprit reste identique. Une coque farcie de saveurs qui éclatent en bouche avec l’association improbable mais surprenante du fruit de la passion et du basilic. Acidulé, croquant, tout le monde n'aimera pas.
Cela vous donne aussi une idée de recettes pour les fêtes, de délicieuses petites coques à déguster en pré-dessert ou en mignardises.
Petits farcis sucrés et croquants «esprit crumble»
(4 personnes - 8 farcis)
1 pomme
40 g de confiture de framboises
Les feuilles de 6 branches de basilic
4 fruits de la passion
30 g d’amandes effilées grillées
2 noisettes de beurre salé
10 g de sucre ( une cuillère à café rase)
30g de cassonade (une cuillère à soupe bombée)
1/2 gousse de vanille
1 pincée de cannelle
20 g de poudre d’amandes (infidélité de ma part j'ai mis de la poudre de noisette)
Coupez la pomme pelée en petits dés.Ciselez le basilic. Dans un poêlon, faites fondre le beurre avec la confiture, le sucre, la demi gousse de vanille et la cannelle. Rajoutez les pommes et faites cuire à feu doux quelques minutes. Les pommes doivent rester croquantes et être juste colorées et épicées. Coupez les fruits de la passion en deux et videz la pulpe dans la préparation aux pommes. Conservez les coques pour le remplissage. Rajoutez les amandes effilées que vous aurez préalablement fait griller, dans la farce. Rectifiez le taux de sucre si l'ensemble vous parait trop acidulé.
1 pomme
40 g de confiture de framboises
Les feuilles de 6 branches de basilic
4 fruits de la passion
30 g d’amandes effilées grillées
2 noisettes de beurre salé
10 g de sucre ( une cuillère à café rase)
30g de cassonade (une cuillère à soupe bombée)
1/2 gousse de vanille
1 pincée de cannelle
20 g de poudre d’amandes (infidélité de ma part j'ai mis de la poudre de noisette)
Coupez la pomme pelée en petits dés.Ciselez le basilic. Dans un poêlon, faites fondre le beurre avec la confiture, le sucre, la demi gousse de vanille et la cannelle. Rajoutez les pommes et faites cuire à feu doux quelques minutes. Les pommes doivent rester croquantes et être juste colorées et épicées. Coupez les fruits de la passion en deux et videz la pulpe dans la préparation aux pommes. Conservez les coques pour le remplissage. Rajoutez les amandes effilées que vous aurez préalablement fait griller, dans la farce. Rectifiez le taux de sucre si l'ensemble vous parait trop acidulé.
Remplissez vos coques avec la farce de pomme et de fruits de la passion en faisant des petits dômes dépassant de la coque. Mélangez du bout des doigts la poudre d'amandes et la cassonnade. Saupoudrez vos farcis de cette poudre. Placez dans un plat contenant un peu d'eau.
Faites cuire vos farcis 25 à 30 minutes à 180°C. Laissez les reposer un peu avant de les saupoudrer de sucre glace.
Décorez avec une petite feuille de basilic. A déguster tièdes de préférence.
Pour finir sur une note musicale, j'ai pu voir en concert the Bewitched Hands, jeune groupe de Reims qui m'ont scotché au festival des Inrocks. J'aime beaucoup leur album qui tourne en boucle au bureau ou à la maison mais de les avoir vus en concert, m'a conforté dans l'espoir qu'ils ne peuvent qu'exploser sur la scène internationale... bravo à eux.
Faites cuire vos farcis 25 à 30 minutes à 180°C. Laissez les reposer un peu avant de les saupoudrer de sucre glace.
Décorez avec une petite feuille de basilic. A déguster tièdes de préférence.
Pour finir sur une note musicale, j'ai pu voir en concert the Bewitched Hands, jeune groupe de Reims qui m'ont scotché au festival des Inrocks. J'aime beaucoup leur album qui tourne en boucle au bureau ou à la maison mais de les avoir vus en concert, m'a conforté dans l'espoir qu'ils ne peuvent qu'exploser sur la scène internationale... bravo à eux.
PS : pour ceux que ça intéresse, LCD soundsystem c'était génial mais frustrant (1h de concert). James Murphy is my god.
Wok de potiron au lait de coco et sésame
Le rythme était déjà soutenu avant mon départ en vacances mais depuis mon retour je n’ai pas touché terre, et rien cuisiné à part le petit risotto précédent. Et cela va durer je pense encore facilement 15 jours. J'en ai presque regretté mes billets de concert achetés il y a 3 mois, regret vite effacé vendredi dernier aux premières notes de «Perfect Skin» de LLoyd Cole and his small ensemble à l’Alhambra. Génial comme d’habitude.
Plus le temps de faire la moindre course alors quand je trouve 30 minutes pour cuisiner c’est le bout du monde. J’ai raté le Salon du Chocolat et je vais rater la soirée Poivres de Gérard Vives au Grandes Tables du 104. Et traditionnellement décembre n’est pas le plus calme de l’année...
Les souvenirs de Chine s’éloignent mais j’avais été surprise de voir qu’ils mangeaient également de la citrouille ou du potiron comme en Europe; je ne sais pas pourquoi cela m’a semble incongru, sans aucune raison. Elle est coupée en tranches ou en cubes, cuites à la vapeur et ensuite passées au grill ou au barbecue. Le barbecue n’étant pas envisageable sur une terrasse du 92 en novembre, j’ai préféré le wok pour une recette de potiron à l’asiatique, potiron ramené d'Annecy fin octobre et qui s'est très bien conservé. Aucune perte de temps avec le wok car on cuit «à la minute».
Je vous donne la recette pour 6 personnes mais vous pouvez faire en fonction de votre envie et du poids du potirons. S'il en reste, un coup de mixer et vous obtenez une purée et en l'allongeant avec un peu de lait, de bouillon ou de crème une soupe aux saveurs d'Asie.
1.2kg de potiron frais
45g de graines de sésame
1 morceau de gingembre frais
30g de cumin en poudre
15g de coriandre en poudre
20ml d'huile d'olive
1 petit piment rouge frais
2 oignons frais
375ml de crème de coco
375ml de bouillon de légumes
30g de coriandre hachée
2 gousses d'ail fraîches
Coupez le potiron en gros dés puis coupez finement le gingembre frais et l le piment rouge épépiné. Hachez finement les gousses d'ail pet les oignons.Chauffez votre wok à feu vif puis faites-y revenir les graines de sésame pendant 2 minutes de façon à ce qu'elles soient bien dorées. Rajoutez un peu d'huile d'olive, faites-y fondre les oignons hachés pendant 4 minutes puis incorporez les gousses d'ail hachées, le gingembre frais finement coupé, le piment rouge haché, le cumin en poudre et la coriandre en poudre. Laissez chauffer pendant 2 minutes. Ajoutez alors les gros dés de potiron puis laissez cuire pendant 1 minute et incorporez la crème de coco ainsi que le bouillon de légumes. Portez à ébullition puis diminuez le feu et laissez mijoter pendant 10 minutes à couvert. Retirez le couvercle et laissez cuire encore pendant quelques minutes de façon à ce que le potiron soit bien tendre. Salez légèrement puis garnissez de graines de sésame grillées. Répartissez le potiron dans 6 assiettes individuelles puis décorez de coriandre hachée. Servez aussitôt.
45g de graines de sésame
1 morceau de gingembre frais
30g de cumin en poudre
15g de coriandre en poudre
20ml d'huile d'olive
1 petit piment rouge frais
2 oignons frais
375ml de crème de coco
375ml de bouillon de légumes
30g de coriandre hachée
2 gousses d'ail fraîches
Coupez le potiron en gros dés puis coupez finement le gingembre frais et l le piment rouge épépiné. Hachez finement les gousses d'ail pet les oignons.Chauffez votre wok à feu vif puis faites-y revenir les graines de sésame pendant 2 minutes de façon à ce qu'elles soient bien dorées. Rajoutez un peu d'huile d'olive, faites-y fondre les oignons hachés pendant 4 minutes puis incorporez les gousses d'ail hachées, le gingembre frais finement coupé, le piment rouge haché, le cumin en poudre et la coriandre en poudre. Laissez chauffer pendant 2 minutes. Ajoutez alors les gros dés de potiron puis laissez cuire pendant 1 minute et incorporez la crème de coco ainsi que le bouillon de légumes. Portez à ébullition puis diminuez le feu et laissez mijoter pendant 10 minutes à couvert. Retirez le couvercle et laissez cuire encore pendant quelques minutes de façon à ce que le potiron soit bien tendre. Salez légèrement puis garnissez de graines de sésame grillées. Répartissez le potiron dans 6 assiettes individuelles puis décorez de coriandre hachée. Servez aussitôt.
Vous trouverez une autre proposition de wok au potiron rapé chez Cathy. A tester également
Pour finir, quelques images du brunch à l'Hôtel URBN de Shanghai. Un peu loin pour y aller dimanche mais si jamais vous avez envisagé un voyage dans cette ville, n’hésitez pas à y faire un tour.
L'URBN hôtel fait partie des boutiques hôtels qui commencent à envahir Shanghaï notamment la concession française. Peu de chambres et une éthique pour cet hôtel qui se veut le plus Développement Durable possible. Matériaux de récupération, 100% local et c'est plutôt réussi. Le restaurant Downstairs est tenu par David Laris, chef anglosaxon en charge de nombreux grands hôtels. Il propose une cuisine internationale généreuse et gourmande comme seuls les anglosaxons savent le faire.
Salade de fruits frais au yaourt
Très grande qualité des aliments produits et achetés chez des locaux, simplicité de la cuisine mais tout est très bon. Nous y sommes allés pour le brunch dominical (la terrasse était réservée pour un anniversaire d'une petite fille chinoise très chic) : oeuf Benedict aux épinards, salade caesar, tartine d'avocats et thon, salade de fruits et yaourt, hamburger maison, bircher muesli à la coco, roulé meringue/mangue/passion, crumble rhubarbe avec la meilleure custard que je n'ai jamais mangé voluptueusement vanillée, gâteau au chocolat, le tout arrosé d'une limonade aux calamansis glacée. Un vrai moment de paix.
Tartines à l'avocat et au thon
Hôtel URBN
183 Jiaozhou Rd.
(8621) 5153 4600