Je ne bois pas beaucoup d’alcool. Un peu de vin au restaurant ou chez des amis, mais j’aime beaucoup de temps à autre un whisky ou un digestif. En Irlande, n’aimant pas la bière et pas vraiment le cidre, j’ai découvert le whisky (Bushmills- irlandais forcément). J’ai appris à déguster ensuite les whiskys écossais, les mauvais à boire avec du coca (à l'américaine comme disent les Ecossais) et les bons à déguster lentement comme un Cognac.

Comment boire le whisky (uisge beatha en gaélique) ? Il se sert dans un verre tulipe et surtout sans glace ou eau gazeuse. Si vous servez un whisky dans un verre bas comme c'est souvent le cas, il se forme en surface une pellicule tendue d'alcool qui empêche les arômes et fragrances de se développer. Versez quelques gouttes d'une eau fraîche et neutre. La pellicule de surface explosera et libérera tous les arômes sans nuire au goût. Attention à verser l'eau le long de la paroi du verre plutôt qu'en plein milieu.
Portez enfin le verre à la bouche et prenez une petite gorgée en bouche, laissez-la mariner un peu sur la langue puis promenez-la en bouche. L'alcool s'évapore et les premières notes de goût apparaissent. Avalez alors cette première gorgée et les notes suivantes vont apparaître pour ensuite laisser la place à la finale. Courte ou longue, elle pourra être délicate ou entêtante, boisée, fruitée, épicée...

Mon whisky vient de la distillerie la plus haute d’Ecosse (326m!). C’est un single malt
Dalwhinnie 15 ans (critique de Jean-Philippe, plein d'infos sur son site).
"De couleur jaune dorée, l'odeur est légère mais le goût est fort, épicé et boisé. Il est légèrement fumé et il laisse un bon arrière-goût boisé et herbacé (avec un petit goût de noisette). Pur, il donne une première impression de jus d'orange avec une touche de moutarde, un peu comme du vin blanc concentré. Dilué, il devient plus arômatique et moelleux. Une odeur de narcisse et de céréales avec une note de beurre, d'huile voire de cire d'abeille. La bouche sucrée confirme le nez. Le goût dominant est sec avec une touche finale et un arrière goût amer de fleurs de bruyère. La finale possède une légère âcreté, des notes de réglisse, d’orge fumée, de citronnelle et d’anis avec un côté laiteux et végétal".

Etonnant tous ces arômes développés par ce whisky. J’ai sacrifié un peu de ce nectar pour ces deux recettes. C’est en lisant l’article sur l’Ecosse dans le dernier Saveurs que j’ai craqué pour la recette de la fricassée de volaille. Je voulais finir sur une note écossaise aussi pour le dessert.


Fricassée de volaille à la crème de whisky et petits poisPour 4 personnes
4 beaux filets de poulet fermier coupés en gros morceaux
500g de petits pois (surgelés pour moi mais nettement meilleur avec des frais en saison)
5 cuillères à soupe de whisky
2 échalotes
2 gousses d’ail
3 cives (oignons nouveaux)
50cl de crème fraiche liquide
40g de beurre
4 feuilles de laurier
quelques brins de thym frais
sel et poivre

Faites revenir dans une sauteuse et dans le beurre mousseux, le laurier, le thym et le poulet. Quand il commence à dorer versez les échalottes, la cive et ail finement émincés. Rajoutez le whisky et faites flamber (opération délicate- faites toujours attention à ce qu’il y a au dessus de votre casserole). Rajoutez la crème et l
aissez réduire 3 minutes avant de verser les petits pois. Assaisonnez. Faites cuire à feu doux et couvert en remuant de temps à autre, pendant 30 minutes pour des petits pois frais. Un peu moins avec des petits poids extra fins surgelés.




J’étais un peu décue de ne pas sentir plus le whisky dans cette recette mais cela reste un excellent plat de campagne. Celui que l’on mange en regardant pousser les légumes au soleil. Je pense également que ce serait encore meilleur avec des petits pois frais un peu gros et très verts comme les mangent les Britanniques. Et en dessert, un pudding super facile à faire, aucune excuse pour ne pas le tenter.


Pudding au whisky Very EasyPour 2 puddings
Une dizaine de boudoirs ou 2 belles tranches de brioche rassie
1 poignée de gros raisins noirs secs
1 poignée de raisins blonds secs
1 grand verre de crème anglaise toute prête
1 noix de beurre pour les moules
1 verre à liqueur de whisky

Faites gonfler les raisins dans le whisky quelques minutes.
Emiettez les boudoirs ou la brioche, mélangez les aux raisins et à la crème anglaise toute prête (elle est parfaite pour les recettes qui demandent une cuisson. Je n’en prendrai pas pour faire une ile flottante en revanche – faite maison c’est mieux). Malaxez tous les ingrédients avec les mains. Laissez reposer au moins 30 minutes afin que l’alcool imprègne toute la pâte. Préchauffez votre four à 180°C. Préparez un bain-marie. Beurrez largement deux ramequins et versez la préparation dedans. Placez les deux ramequins dans le bain-marie et mettez au four pour 40/45 minutes environ.
A la sortie du four saupoudrez de sucre glace et servez tiède avec de la crème anglaise.



Pour finir un proverbe écosssais :
"Mieux vaut faire les choses, que d'espérer qu'elles se feront "
Et amis écossais, je viendrai un jour vous voir au fond des highlands. En attendant, trouvez moi un Sean Connery célibataire et un peu plus jeune...

Slàinte (santé)

Leave a Reply

Subscribe to Posts | Subscribe to Comments

Best Other link

Popular Post

Blog Archive

Fourni par Blogger.

- Copyright © MasterChief -Metrominimalist- Powered by Blogger - Designed by Johanes Djogan -